Muy interesante, aunque algunos ya lo sabíamos:
Pour bien remettre les choses dans leur contexte, il faut connaitre toutes les problématiques autour de la réalisation des Blu-ray UHD et leur influence sur la qualité de l’image et du rendu HDR10. Pour faire très simple et court, nous avons connu trois types de captation dans le milieu du cinéma :
La première période durant laquelle les films étaient captés avec des caméras analogiques, donc sur pellicule de 35 mm ou 70 mm (je vous passe les super 8, 16 mm, 9,5 mm). La captation analogique permettait une gamme dynamique très élevée, bien supérieure à notre HDR10 (et même supérieure à 10 000 nits). Pour passer au numérique et réaliser un master, on scannait donc chaque image en résolution 2K ou 4K, voire même 8K dans de rares cas (le film Samsara par exemple est issu d’un Master 8K et devrait d’ailleurs donner d’excellents résultats en Blu-ray UHD). Ce Master servira ensuite à faire les DVD, Blu-ray puis Blu-ray UHD ou les divers supports pour les projections en salle.
En toute logique, plus la pellicule utilisée est grande, meilleur sera le master, surtout si on scanne en 4K. Généralement, pour scanner en 8K il faut partir d’une pellicule 70 mm, sinon le résultat n’est pas bon, mais avec le 35 mm on peut faire un master 2K comme 4K. Forcément, au départ, vu que les salles de cinéma projetaient toutes en 2K, on a fait essentiellement des masters 2K. Mais c’est là où la captation sur pellicule est intéressante, c’est que plusieurs années après, si la pellicule a bien été conservée, on peut la scanner à nouveau pour refaire le master en 4K. C’est ce qu’il s’est passé avec de nombreux films comme Lawrence d’Arabie, Le Pont de la Rivière Kwai, Taxi Driver, mais aussi plus récemment à l’occasion de la sortie des Blu-ray UHD Salt, Indépendence Day, Ghostbusters et des dizaines d’autres films.
Christopher Nolan est un des rares réalisateurs a filmer encore sur pellicule 70mm (format IMAX) notamment lors de son chef d’oeuvre Interstellar qui propose plusieurs passages de très haute qualité !
L’avantage, c’est qu’on peut donc réaliser des Blu-ray UHD ou même 1080p à partir de Masters 4K voulus de meilleure qualité que les Masters 2K, et cerise sur le gâteau, grâce à la gamme dynamique très élevée sur pellicule, on peut numériser le film en HDR10 sans conversion SDR/HDR avec un rendu HDR très naturel. Par contre, il y a tout de même un souci, car si on gagne bien en définition, en piqué, en dynamique et en précision d’image , sur un Master 4K les défauts comme l’usure du temps, les rayures, le grain pelliculaire, le bruit vidéo ou autres, se voient bien plus que sur un Master 2K. La restauration est donc très importante et si elle est mal faite, surtout avec des pellicules de qualité moyenne, le résultat peut être catastrophique et moins beau que le Master 2K d’origine.